Le Fonds des médias a récemment lancé ses consultations annuelles sur ses mécanismes de financement. Depuis la mi-octobre, trois rencontres virtuelles bilingues ont eu lieu regroupant des producteurs, des diffuseurs, des distributeurs et des associations de l’industrie concernés par les sujets abordés. Les documents de présentation des séances touchant les médias numériques interactifs, les modèles des programmes linéaires et les enveloppes des télédiffuseurs de langue anglaise et française sont disponibles ici.
Les consultations de cette année se déroulent dans un contexte où les revenus du FMC provenant des câblodistributeurs diminuent et où la demande pour du financement excède largement les ressources monétaires disponibles. Or, le FMC, comme les fonds de production indépendants certifiés, est contraint de limiter leurs frais d’administration à 6 % de ses revenus. Le FMC cherche donc, pour l’année 2026-2027, à optimiser certains mécanismes de sélection des projets et d’allocation des sommes afin de diminuer la pression exercée sur la gestion des programmes. Les idées proposées par le FMC vont de la création d’un programme d’enveloppes pour les distributeurs à la transformation du programme de documentaires d’auteur dans un mode premier arrivé/premier servi. Un rehaussement de certaines barrières à l’entrée est aussi envisagé par le FMC alors que l’accès à certaines enveloppes deviendrait conditionnel à une contribution provenant des enveloppes des télédiffuseurs ou de celles des distributeurs. L’AQPM soumettra ses commentaires sur les propositions au début du mois de décembre.
Rappelons que lors du budget fédéral du 4 novembre dernier, le gouvernement a conféré 42,5 millions de dollars supplémentaires au FMC pour les trois prochaines années, à la suite de représentations de l’AQPM et d’autres associations de l’industrie. Bien qu’il s’agisse d’une bouffée d’air frais pour l’industrie de la production audiovisuelle, seulement le tiers de cette somme sera alloué au marché de langue française. Les défis pour le financement de la production télévisuelle de langue française restent donc nombreux et l’AQPM poursuit ses démarches auprès des gouvernements fédéral et provincial pour en assurer la pérennité et le rayonnement.