Montréal, le 30 août 2024 –L’Observatoire de la culture et des communications de l’Institut de la statistique du Québec (OCCQ) a publié hier l’édition 2024 du Profil de l’industrie audiovisuelle au Québec qui trace le portrait de l’année financière se terminant le 31 mars 2023.

Dans ce rapport, l’OCCQ relève notamment une hausse de 15 % de la valeur de la production cinématographique et télévisuelle au Québec en 2022-2023 qui s’établit à 3,2 milliards $. Ce nouveau sommet est largement dû aux tournages en provenance d’ailleurs et aux services d’effets visuels. En effet, la part de la production étrangère et des services de production représentait 52 % de la valeur de l’ensemble de la production cinématographique et télévisuelle au Québec en 2022-2023 alors que la production indépendante nationale n’en représentait plus que 38%. L’OCCQ souligne à juste titre que ce portrait ne tient pas compte des grèves des scénaristes et des interprètes aux États-Unis qui sont survenues après la période étudiée.

Le Profil relève également une hausse de 16 % de la valeur des productions cinématographiques et télévisuelles québécoises indépendantes au cours de l’année 2022-2023, une hausse plus élevée que le nombre de productions qui a augmenté pour sa part de 3 %. Cet écart s’observe également pour la production télévisuelle indépendante dont la valeur a crû de 10 % alors que le nombre de productions est demeuré plutôt stable en n’augmentant que de 0,9 %.

Il en résulte une augmentation du coût moyen par projet qui a atteint, par exemple, 16 % pour les productions télévisuelles québécoises de fiction, de variétés et de magazines en français. L’AQPM attribue cette hausse à l’explosion des coûts de main-d’œuvre et des autres dépenses de production en raison de l’inflation. La hausse des taux d’intérêt a également eu un effet immédiat sur les frais bancaires devant être payés par les producteurs indépendants sur les prêts contractés pour financer les sommes à recevoir en cours de production.

« Lors de cette période, les dépassements de coûts ont été fréquents et importants. Ils ont été dans la plupart des cas, absorbés par les entreprises de production indépendantes qui investissent une portion grandissante de leurs honoraires et de leurs frais d’administration pour les assumer, fragilisant ainsi leur pérennité et leur capacité à investir dans le développement de projets et de nouveaux talents » a déclaré Hélène Messier, présidente-directrice générale de l’AQPM.

Enfin, tel qu’observé en 2021-2022, la hausse de la production indépendante en 2022-2023 s’explique encore une fois en partie par un certain rattrapage postpandémique particulièrement pour la production cinématographique dont la valeur et le nombre de longs métrages ont respectivement augmenté de 85 % et de 15 %. Les prochaines éditions des Profils établiront un portrait reflétant mieux la réalité postpandémique de l’industrie audiovisuelle et la décroissance qui y est observée.

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À propos de l’AQPM

L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) conseille, représente et accompagne les entreprises de production indépendante en cinéma, en télévision et en web. Elle compte parmi ses membres plus de 150 entreprises québécoises dont les productions sont reconnues au Québec et à l’étranger.

Source : AQPM
Renseignements :
Caroline Lacroix
Chargée de projets, communications et web
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