Négociations entre l’AQTIS et l’AQPM : des précisions s’imposent

Communiqué de presse

Négociations entre l’AQTIS et l’AQPM : des précisions s’imposent

Montréal, le 29 août 2019 –  Plus d’une dizaine de plateaux de tournage ont suspendu leurs activités aujourd’hui en raison d’une action concertée organisée par l’Alliance québécoise des techniciens et des techniciennes de l’image et du son (AQTIS). Les émissions télévisuelles et les longs métrages visés par l’organisation syndicale sont produits par des producteurs indépendants membres de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM), laquelle a dénoncé et continue de dénoncer le caractère déraisonnable de certaines revendications formulées par l’AQTIS. À ce sujet, madame Hélène Messier, présidente et directrice générale de l’AQPM, a indiqué que : « Contrairement à ce qu’affirme l’AQTIS dans ses communiqués, les négociations avec les techniciens ont cheminé efficacement sur plusieurs enjeux jugés importants par ceux-ci, dont la santé et la sécurité au travail de même que les questions touchant la formation et  la qualification professionnelle. En fait, le principal enjeu qui sépare les techniciens des producteurs est la question monétaire, l’AQTIS demandant des augmentations des cachets minimaux variant entre 40 % et 120 %, à la signature des ententes collectives. De notre point de vue, ces demandes seraient déraisonnables dans n’importe quelle industrie et elles le sont clairement dans la nôtre alors que le sous-financement est la norme plutôt que l’exception. Rappelons par exemple que le budget moyen des documentaires a diminué de 40 % en dix ans.»

En vertu de la Loi sur le statut de l’artiste, les ententes collectives doivent établir des conditions minimales d’engagement pour les techniciens dont les producteurs retiennent les services. Elles jouent, dans le secteur de l’audiovisuel, un rôle comparable à celui de la Loi sur les normes du travail. Les ententes collectives liant l’AQTIS à l’AQPM prévoient déjà des tarifs qui s’éloignent largement du minimum de 12,50 $ prévu dans la Loi sur les normes du travail. Les cachets minimaux offerts aux techniciens peuvent atteindre, selon la fonction occupée par le technicien, 46,13 $ de l’heure en télévision et 72,79 $ de l’heure en cinéma. Qui plus est, les techniciens obtiennent très souvent un cachet plus élevé du producteur, afin de refléter leur expérience et leur talent. Dans les faits, le cachet moyen offert aux techniciens, toutes fonctions confondues, est d’environ 30 $ de l’heure. Les producteurs versent également des contributions d’une valeur équivalente à 10 % du cachet des techniciens pour leur assurer divers avantages sociaux administrés par l’AQTIS.

« Nous espérons que, malgré l’action concertée d’aujourd’hui, l’AQTIS demeurera engagée dans le processus de médiation déclenché il y a quelques semaines à la demande de l’AQPM et qu’ensemble, nous pourrons dégager des pistes de solutions plus adaptées à la réalité de notre milieu. Il faudra,  par la suite, reprendre nos efforts communs du passé afin d’effacer les cicatrices causées par la grève et d’améliorer le contexte dans lequel nous travaillons tous » de conclure madame Messier.

 

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À propos de l’AQPM

L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) conseille, représente et accompagne les entreprises de production indépendante en cinéma, en télévision et en web. Elle compte parmi ses membres plus de 150 entreprises québécoises dont les productions sont reconnues au Québec et à l’étranger.

 

Source : AQPM

Renseignements :

Geneviève Leduc

Directrice des relations de travail et des affaires juridiques

514 397-8600

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