Le budget du Québec, décevant pour le secteur audiovisuel

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Le budget du Québec, décevant pour le secteur audiovisuel


Montréal, le 21 mars 2023 – C’était aujourd’hui le dévoilement du budget provincial 2023-24 du ministre Éric Girard. L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) est déçue que le gouvernement du Québec n’ait pas retenu sa principale demande à l’effet d’ajuster le Crédit d’impôt remboursable pour la production cinématographique et télévisuelle québécoise. En effet, avec la fin, le 1er avril prochain de la mesure temporaire visant le maintien des capacités de production, l’AQPM demandait la mise en place d’une mesure pérenne et structurante afin de soutenir la production audiovisuelle nationale qui doit composer avec des hausses substantielles des coûts. L’association représentant les producteurs indépendants proposait de rehausser le plafond des dépenses admissibles pour la main-d’œuvre en le faisant passer de 50 % à 65 % pour tenir compte du poids grandissant de ces dépenses dans le budget des productions. De plus, les modifications demandées au taux de base et au taux effectif maximal combinées à l’élargissement de la bonification accordée à certaines productions de langue française venaient consolider l’industrie audiovisuelle québécoise. L’AQPM estimait qu’environ 80 millions de dollars auraient été ainsi injectés dans la production nationale durant la prochaine année, permettant aux entreprises de faire face aux défis actuels en matière de main-d’œuvre et de compétitivité des contenus sur la scène nationale et internationale. L’AQPM avait appuyé ses demandes par une vaste étude économique démontrant l’inadéquation du régime actuel. Cette décision du gouvernement est d’autant plus incompréhensible que les crédits d’impôt pour les secteurs de l’édition numérique et de la production d’événements ou d’environnements multimédias présentés à l’extérieur du Québec ont fait l’objet d’un ajustement. Rappelons aussi que le crédit d’impôt pour le secteur musical avait déjà fait l’objet d’une modification similaire dans le passé.

« Cette nouvelle nous déçoit énormément. Le secteur de la production audiovisuelle québécoise devra faire des choix difficiles dans les prochains mois puisque les sommes disponibles ne suffiront plus à financer les hausses des coûts. Cette décision du gouvernement du Québec est étonnante alors que celui-ci s’était avéré un allié important dans les dernières années pour donner un essor à notre industrie », a souligné Hélène Messier, la présidente-directrice générale de l’AQPM.

L’association avait également formulé des demandes pour le documentaire, le contenu cinématographique jeunesse et les maisons de production établies en région qui n’ont pas trouvé d’écho auprès du gouvernement.

Mince consolation, les 101,1 millions $ ajoutés au budget de Télé-Québec sur une période de cinq ans pour la production jeunesse et culturelle, de même que la reconduction des sommes pour la politique culturelle et une allocation à la SODEC pouvant atteindre 200 millions $ pour la banque d’affaires. Le ministre de la Culture et des Communications, Monsieur Mathieu Lacombe, doit préciser le détail de certaines mesures dans les prochains jours. D’autres initiatives seront aussi mises en place par le ministre Jean-François Roberge, pour la défense de la langue française. Espérons que le secteur audiovisuel y trouvera un peu son compte.  

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À propos de l’AQPM

L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) conseille, représente et accompagne les entreprises de production indépendante en cinéma, en télévision et en web. Elle compte parmi ses membres plus de 160 entreprises québécoises dont les productions sont reconnues au Québec et à l’étranger.

Source : AQPM
Renseignements :
Caroline Lacroix
Chargée de projets, communications et web
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