Survol de trois études portant sur la consommation du cinéma au Canada, la vidéo à la demande en France et les médias sociaux dans le monde

Consommation de films au Canada – Exploration de la santé du long métrage au pays

Étude prospective sur la vidéo à la demande en France

Tendances de l’utilisation des médias sociaux dans le monde et de l’ensemble de l’écosystème numérique

Consommation de films au Canada – Exploration de la santé du long métrage au pays

ERm Research pour Téléfilm Canada

Plus d’écoute de films au domicile qu’au cinéma :

  • 30 % des Canadiens ont fait deux sorties ou plus au cinéma au cours des 12 derniers mois.
  • 47 % regardent un film ou plus par semaine à domicile.
  • Pour 36 % des répondants, la vaste gamme de films disponibles à domicile limite leurs sorties au cinéma.
  • 98 % des films sont regardés à domicile (71 % de façon numérique, 18 % à la télévision)

Préférences pour les films canadiens :

  • 71 % des spectateurs au cinéma du Canada anglais aiment les films canadiens en anglais, mais seulement 6 % d’entre eux aiment voir ceux-ci en salle.
  • 57 % des spectateurs au Québec se disent amateurs de cinéma québécois.
  • 17 % préfèrent voir ces films en salle.

Principales sources d’information pour le choix des films :

De manière générale, après les bandes-annonces et le bouche-à-oreille, YouTube et les publicités télévisées sont les principales sources d’information sur les nouveaux films. Facebook est la principale plateforme de médias sociaux pour s’informer sur les nouveaux films, et une personne sur cinq consulte les critiques. Les médias sociaux devancent les publicités télévisées chez les 18-34 ans, qui privilégient TikTok.

Segmentation des consommateurs de films canadiens en quatre profils types :

Les initiés représentent 22 % de la population, à eux seuls ils génèrent 33 % des ventes de billets de cinéma. Les initiés sont beaucoup plus susceptibles d’utiliser YouTube, TikTok, Instagram, Reddit et d’autres médias sociaux pour découvrir de nouveaux films. Leurs choix de films sont guidés par les prix, les festivals, les critiques et les influenceurs; ils en parlent ensuite autour d’eux. Près de la moitié des films qu’ils voient sont des films d’art et d’essai, ce qui témoigne d’un appétit pour des films plus audacieux et moins traditionnels.

Les adeptes de sensations représentent 23 % de la population et leurs fréquentations des salles comptent pour 29 % des billets de cinéma vendus. Ils dominent la catégorie des amateurs de films d’action, de science-fiction et d’horreur, recherchant le divertissement pur plutôt que le grand art. Ces cinéphiles d’événements sont les plus fervents défenseurs des films en salle et veulent vivre une véritable expérience lorsqu’ils vont au cinéma.

Les intellectuels comptent pour 26 % de la population et représentent 21 % des entrées au cinéma. Ces personnes s’intéressent à des œuvres plus ambitieuses et pointues, appréciant davantage les films d’art et d’essai, les documentaires et les drames que la plupart des autres segments. Consommateurs avides de contenus enrichissants, le passage du visionnement à domicile à celui en salle dépend de quelques facteurs comme le bouche-à-oreille et les bandes-annonces, mais le plus important est  un consensus critique positif.

Les usagers uniques forment 29 % de la population et représentent 18 % des ventes de billets. Moins enclins à apprécier l’expérience du cinéma, les usagers uniques préfèrent l’économie et la commodité du visionnement à domicile. Lorsqu’ils viennent en salle, c’est en fin de cycle de projection.

Étude disponible ici.

Étude prospective sur la vidéo à la demande en France

Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC)

Nous apprenons dans cette étude que chez les Français de 18-64 ans, la consommation linéaire accapare 47 % de la consommation vidéo totale au troisième trimestre de 2023, nettement au-dessus de celle aux États-Unis pour la même période (15 %). (p.5) Elle est toutefois en forte dégression chez les Français de 18-24 ans, ayant diminué de 21 points de pourcentage depuis le troisième trimestre de 2019 pour n’occuper que 17 % au deuxième trimestre de 2023. Cette part demeure toutefois supérieure à celles observées dans d’autres marchés en Europe et aux États-Unis. (p.6)

Les plateformes des chaînes télévisées sont regardées au moins une fois par mois par près de 60 % des Français. (p.56)

Netflix est la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (VàDA) la plus populaire, comptant une proportion d’utilisateurs mensuels de 77,4 %. Les services de VàDA français ont quant à eux été utilisés par 37,5 % de la population. (p.23)

Le public des VàDA a évolué alors que les 15-24 ans n’occupent désormais que 16,8 % de l’audience (au troisième trimestre de 2023), en comparaison avec 27,7 % trois ans plus tôt. En contrepartie, la part des 35 ans a augmenté de 11,6 points de pourcentage durant la même période. (p.26-27)

Sur les services de VàDA, 69,8 % de l’écoute est dédiée aux séries télévisées en septembre 2023. Les films occupent quant à eux une part de 24,9 % (p.33). Pour la même période, 92,8 % du contenu visionné est de la fiction, alors que ce genre ne représente pourtant que 63,3 % du contenu offert. (p.34)

La part du contenu français est nettement plus élevée sur les plateformes locales que sur les plateformes étrangères : elle se situe entre 49,0 % et 55,7 % pour les services français étudiés en septembre 2023, alors qu’elle est de 4,6 % pour Disney+ (en baisse par rapport à septembre 2022), 6,2 % pour Netflix (en légère augmentation) et 15,6 % pour Prime Video (en baisse). (p.31)

Un total de 49 productions originales françaises produites pour les plateformes sont disponibles sur Netflix, Prime Video et Disney+ en septembre 2023, alors que l’offre combinée de ces trois plateformes totalise environ 10 000 titres. (p.41)

Pour les trois services de VàDA étudiés (Netflix, Prime Video et Disney+), le pays de production le plus visible sur l’interface est les États-Unis, suivi de la France. Le score de visibilité mesuré par la firme Arvester est 668 % plus élevé pour le contenu américain sur Disney+ par rapport aux productions françaises, alors que ce ratio est de 294 % pour Prime Video et de 269 % pour Netflix, qui présente le moins grand écart dans la visibilité offerte. (p.49)

Consulter l’entièreté de la présentation des résultats.

Tendances de l’utilisation des médias sociaux dans le monde et de l’ensemble de l’écosystème numérique

Agence internationale we are social publié en partenariat avec Meltwater

Le rapport relève une augmentation significative du temps passé en ligne et un changement au niveau de la plateforme de médias sociaux préférée de la population mondiale.

62,3 % de la population mondiale utilise activement les médias sociaux pour un total de 5,04 milliards de personnes (en croissance de 5,6 % par rapport à l’année précédente). L’utilisateur type des médias sociaux passe aujourd’hui 2 heures et 23 minutes par jour sur la plateforme sociale de son choix et utilise près de sept plateformes différentes par mois (1h53 en moyenne pour le Canada).

Le temps moyen passé sur TikTok a augmenté de 3 heures et 46 minutes par utilisateur et par mois (+12 %), tandis que le temps moyen passé sur Instagram a augmenté de plus de 4 heures par utilisateur et par mois (+34 %) versus l’année dernière. Les deux applications affichent les mêmes taux d’utilisation quotidienne, avec un peu plus de 6 utilisateurs sur 10 qui ouvrent l’application tous les jours.

Instagram remporte la palme de la plateforme préférée de la population dans le monde ! Le rapport 2024 montre que 16,5 % des internautes âgés de 16 à 64 ans considèrent Instagram comme leur plateforme préférée, poussant WhatsApp, le favori de l’année dernière, à la deuxième place avec 16,1 %.

L’audience publicitaire mondiale totale de TikTok est désormais presque aussi importante que celle d’Instagram. Facebook, qui célèbre son 20e anniversaire en février, a augmenté sa portée publicitaire mondiale de plus de 200 millions d’utilisateurs au cours des 12 derniers mois, soit une croissance de 10,5 % d’une année sur l’autre.

L’adoption de LinkedIn s’est accrue en 2023 par rapport à l’année précédente, la plateforme ayant attiré 33 millions de nouveaux utilisateurs supplémentaires l’année dernière par rapport à 2022. Il est également intéressant de noter que plus de la moitié – 51,6 % – de l’audience publicitaire de LinkedIn est âgée de 25 à 34 ans.

La page Wikipédia la plus consultée en 2023 a été… ChatGPT !

Étude disponible ici.