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Mise à jour économique du gouvernement du Canada : l’industrie cinématographique québécoise en danger
Montréal, le 21 novembre 2023 – C’est avec beaucoup de déception que l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) constate l’absence d’une annonce concernant la pérennisation du budget de Téléfilm Canada à son niveau actuel.
Rappelons que lors de la campagne électorale de 2019, l’industrie s’était réjouie que le Parti libéral du Canada intègre à même sa plateforme un engagement à augmenter graduellement le budget de Téléfilm Canada pour atteindre une hausse pérenne de 50 millions de dollars par année.
À la suite de l’élection, le gouvernement a graduellement augmenté sa contribution à Téléfilm Canada sur trois ans passant d’un ajout de 20 millions de dollars, à 35 millions de dollars et à 50 millions de dollars en 2023-2024. Cette bonification représente près de 40 % des sommes allouées au développement et à la production des longs métrages par la corporation de la Couronne.
Depuis des mois, l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) sensibilise la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, le premier ministre Justin Trudeau et le lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez, à l’importance de rapidement confirmer la pérennisation de cette augmentation.
D’ailleurs, le 19 octobre dernier, les représentants de l’industrie audiovisuelle du Québec ont adressé une lettre commune à la ministre Freeland afin de réitérer l’urgence de ce dossier pour l’industrie audiovisuelle. L’AQPM, l’Association des réalisateurs et des réalisatrices du Québec (ARRQ), la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC) et l’Union des artistes (UDA) représentant des milliers de professionnels de l’industrie de la production audiovisuelle québécoise ont rappelé à la ministre l’importance de conserver un volume de production conséquent à la fois pour maintenir les emplois qui sont en jeu, mais également pour s’assurer que des longs métrages francophones de qualité continuent à occuper les écrans au même titre que les productions étrangères qui leur font une compétition indéniable à l’aide de moyens nettement plus substantiels.
Avec cette annonce du gouvernement du Canada, la précarité du financement de la prochaine année de production cinématographique mettra en péril l’emploi de milliers de producteurs, de professionnels et d’artisans qui en dépendent. Cela se traduira inévitablement par une baisse du nombre de longs métrages qui verront le jour de même que par un sous-financement de ceux qui seront produits. C’est pourquoi l’AQPM, l’ARRQ, la SARTEC et l’UDA demandaient d’une même voix que le gouvernement du Canada s’engage, dès la mise à jour économique de l’automne, à pérenniser, tel que promis, l’augmentation du budget de Téléfilm Canada de 50 millions de dollars par année et à confirmer sa contribution annuelle de 13 millions de dollars au Bureau de l’écran autochtone.
« La déception est immense pour toutes les parties prenantes de l’industrie cinématographique, car nous anticipons tous les impacts économiques et culturels négatifs que cette décision engendrera. Le milieu s’attend à ce que le gouvernement respecte ses engagements. Il demande à la ministre St-Onge de confirmer dans les prochaines semaines le maintien de cette hausse afin de ne pas compromettre la vitalité de notre cinématographie au moment même où les auditoires de tous les âges renouent avec engouement avec le cinéma québécois sur grand écran », souligne la présidente-directrice générale de l’AQPM, Hélène Messier.
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À propos de l’AQPM
L’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) conseille, représente et accompagne les entreprises de production indépendante en cinéma, en télévision et en web. Elle compte parmi ses membres plus de 160 entreprises québécoises dont les productions sont reconnues au Québec et à l’étranger.
Source : AQPM
Renseignements :
Priscilla Poirier
Responsable des communications
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