Dépôt du mémoire de l’AQPM dans le cadre des consultations 2016 du Fonds des médias du Canada

Le FMC a récemment consulté des représentants de l’industrie télévisuelle en vue de la révision des lignes directrices de ses programmes. Les rencontres ont donné lieu à la rédaction d’un document regroupant les positions de l’AQPM. Les documents de travail publiés par le FMC peuvent être consultés en cliquant ici.

Parmi les enjeux fondamentaux abordés, le traitement des droits supplémentaires et le partage des revenus avec les diffuseurs ont d’importantes répercussions sur les modèles d’affaires des producteurs indépendants. Les suggestions de l’AQPM plaident en faveur de négociations plus équitables avec les diffuseurs et de mesures visant le développement et la stabilité des maisons de production.

Nous suggérons notamment la mise sur pied d’un programme visant le développement de projets sans engagement préalable d’un diffuseur. La phase de développement implique des coûts considérables pour le producteur et un niveau de risques élevé. L’accès à des fonds lors de cette étape importante est essentiel pour développer des projets innovants et susciter l’intérêt de partenaires nationaux et internationaux. L’AQPM se positionne également sur l’admissibilité de nouveaux déclencheurs permettant l’atteinte des exigences seuils du programme des enveloppes de rendement. Elle favorise une hausse modérée de quelques-unes des exigences seuils, principalement dans les catégories où les diffuseurs dépassent déjà considérablement le minimum requis. Nous souhaitons que l’ajout de déclencheurs soit l’occasion de bonifier les budgets de production et non pas de les maintenir à leur niveau actuel.

Dans le même ordre d’idées, l’AQPM demande à ce que le FMC revoit la hauteur des fonds qu’il alloue à la production de langue française. La diminution des budgets moyens dans le marché francophone n’est pas au diapason des succès d’écoute que les émissions d’ici récoltent et des budgets de production d’émissions similaires produites en langue anglaise. À l’heure où les institutions, dont le FMC pressent le milieu de se tourner vers les marchés étrangers pour dénicher de nouvelles sources de revenus, la production de langue française se trouve désavantagée pour percer l’ensemble des marchés en raison des barrières linguistiques. La réalité à laquelle font face les producteurs indépendants de langue française devrait entraîner un support financier additionnel des institutions pour obtenir des budgets adéquats. Cela permettrait de maintenir l’intérêt du public québécois à l’égard d’œuvres de qualité produites ici tout en ouvrant la porte à de nouveaux territoires.

Pour plus d’informations concernant les représentations de l’AQPM auprès du FMC nous vous invitons à nous contacter directement.