Le Fonds des médias du Canada (FMC) a annoncé le 19 octobre dernier la publication de son dernier rapport intitulé Fictions nationales au petit écran. Il s’agit d’une étude sur la performance locale et internationale des séries dramatiques dans neuf petits marchés télévisuels.
L’étude est financée par le FMC, en collaboration avec l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).
Préparée par Francis Gosselin et Frédéric Guarino de FG8, cette étude cherche à déterminer les conditions gagnantes pour produire, dans un marché local, des séries de qualité affichant une forte identité nationale, dans une langue autre que l’anglais, et de les rentabiliser sur le marché international.
Les auteurs ont interviewé les principaux acteurs des secteurs de la production, dont des associations de producteurs, institutions de soutien, diffuseurs et producteurs dans chacun des marchés suivants : l’Autriche, les deux marchés linguistiques Belges, le Danemark, la Finlande, Israël, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse francophone et alémanique.
Le rapport présente des études de cas détaillées de séries emblématiques des pays explorés qui fournissent un éclairage inédit sur les conditions dans lesquelles des séries dramatiques sont produites dans ces marchés nationaux.
À partir de sept hypothèses de départ portant sur les caractéristiques communes des productions performantes et sur les conditions de production, les auteurs sont partis à la découverte des recettes du succès.
Les données recueillies ont permis de classer les séries à succès dans deux modèles d’écosystèmes différents : dans le premier modèle, désigné comme « public d’abord », on retrouve un radiodiffuseur public prépondérant, tandis que dans le deuxième, le « modèle mixte », les diffuseurs privés sont davantage présents.
L’étude tire plusieurs grandes conclusions, par exemple que les montants investis en développement de séries favorisent la performance domestique et internationale ou encore qu’il est difficile de déterminer s’il existe une différence notable entre l’exportation intégrale (doublage/sous-titrage) et l’exportation du concept.
L’étude permet également de révéler comment s’organise le succès des séries dramatiques à l’exportation. Dans un premier temps, les résultats indiquent que le succès local, sans le garantir, est souvent un prérequis de l’exportation. Par ailleurs, les efforts de promotion et de distribution à l’international de séries dramatiques produites dans les petits marchés sont le plus souvent le résultat d’une politique de « soft power ». Cette diplomatie culturelle, menée par les États et leurs organismes de promotion et de financement, vise principalement des objectifs culturels.
Pour consulter l’étude, cliquer ici.
Source : communiqué de presse émis par le Fonds des médias du Canad (FMC) publié le 19 octobre 2016, intitulé : Séries dramatiques dans neuf marchés; facteurs clés de succès