Photo: Qui fait quoi (Alexis Gagnon)
Après avoir travaillé dans différentes entreprises, André Dupuy a décidé de partir à son compte en 2014. Il avait déjà fait affaire avec l’Association des producteurs médiatiques du Québec notamment en participant à différents comités de négociation. « C’est une association que j’aime et qui demeure pertinente », confie-t-il. D’autant plus qu’elle couvre plusieurs secteurs, du cinéma à la télévision en passant par le numérique, mais aussi différentes formes et différents formats. Et chaque fois qu’il peut collaborer, il le fait.
Le producteur de la série « L’échappée » et du film « Trip à trois » voit l’AQPM comme une rampe : on peut monter un escalier, marcher sur le bord de paysages risqués et on pourra toujours utiliser cette rampe. En regroupant les producteurs, l’association devient un centre de ressources. « Je suis assez autonome, donc je n’ai pas eu à recourir souvent à elle, dit-il. Mais quand j’en ai eu besoin, elle était là ! » Est-ce l’AQPM qui a changé ou son propre regard ? Le fondateur d’Amalga ne sait trop que répondre. Toujours est-il que chacun des dirigeants a apporté une contribution importante. Il pense notamment aux trois dernières directrices générales: Claire Samson, qui a mené ses destinées de 2000 à 2014, suivie de Marie Collin de 2014 à 2015, puis Hélène Messier, depuis 2015. Et c’est sans parler du personnel qui travaille fort et apporte de la crédibilité et du poids face aux gouvernements et aux autres associations. « L’AQPM est présente, crédible et forte », insiste-t-il.
L’année 2020, malgré la pandémie, a été plutôt bonne chez Amalga. Bien sûr, la maison de production a eu à relever des défis. « Nous avons foncé en avant, dit-il. Je suis tellement admiratif de mes équipes. C’était exceptionnel de les voir tous les jours faire des efforts, porter des masques et des visières plusieurs heures par jour. Elles ont travaillé avec coeur. Et 2021 présentera également son lot de défis associés à la COVID-19, car, rappelle André Dupuy, ce n’est pas terminé. « Il ne faut pas baisser la garde, dit-il. Un an, c’est beaucoup, deux, c’est encore plus. Il faut garder de la rigueur et ne pas oublier que nous comptons parmi les chanceux et ne rien tenir pour acquis. Nous allons continuer à faire du super bon boulot. » Lorsqu’on lui demande quels dossiers lui semblent prioritaires pour l’AQPM en 2021, il préfère ne pas s’avancer. « Il y a beaucoup de dossiers et il est étonnant de voir comment l’association est toujours à l’avance et réussit à prévenir les coups. L’industrie demeure en mouvement. Que ce soit pour les producteurs, mais aussi les diffuseurs, les syndicats, les défis seront de garder le plus de cohésion possible tout en gardant en tête les réalités de l’industrie.»
Et, pour la suite, il souhaite à l’AQPM davantage de moyens et de rayonnement à l’étranger, si l’industrie veut jouer dans la cour des grands. Il faut dire que le Québec compte beaucoup de talents.
Propos recueillis par Sophie Bernard pour le Qui fait quoi no 407 (mai 2021).